Panier anti-inflation : le dispositif ayant pour but de soutenir le budget alimentaire des consommateurs

Dans un contexte d’inflation sans précédent, le gouvernement français ne cesse de chercher des solutions pour soutenir au mieux tous les Français.

C’est d’ailleurs dans cette optique que le gouvernement propose d’encadrer certains prix en grande surface. Le projet de “panier anti-inflation” est une initiative d’Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge de la consommation au sein du ministère de l’Économie. Cependant, c’est un dispositif qui ne fait pas l’unanimité chez les distributeurs : certains rejoignent le projet, d’autres non. Nous faisons le point sur ce panier anti-inflation dans cet article.

Quel dispositif le gouvernement souhaite-t-il mettre en place?

Olivia Grégoire l’a expliqué ce lundi sur Europe 1, l’objectif de ce dispositif est de “faire en sorte que les Français puissent avoir sur un panier du quotidien des prix attractifs”. En ce sens, la ministre espère que les enseignes de grande distribution (Lidl, Carrefour, Intermarché, etc.) s’entendent sur une liste de produits de première nécessité et acceptent de fixer un prix équivalent d’une enseigne à une autre. Pour cela, il faudra référencer ces produits pour que les consommateurs puissent avoir une base de comparaison entre les grandes surfaces.

Ce que la ministre propose aux distributeurs, c’est une “action collective” mise en œuvre à partir du mois de mars, et pour une durée de 3 mois. Son cabinet souhaite connaître cette semaine les enseignes qui adhèrent à ce dispositif dans le cadre déterminé par le gouvernement.

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Que contiendra le panier anti-inflation?

Le dispositif s’oriente vers une liste d’une cinquantaine de produits qui répondent aux besoins d’une famille moyenne française avec enfants. Les produits en question devront être à prix bas et non pas à prix coûtant. Le cabinet de la ministre a ajouté : “nous pouvons imaginer une catégorie fruits et légumes frais de saison, dans laquelle une enseigne pourra vendre des mandarines et une autre denrée”. 

Le panier contiendra des produits alimentaires et non alimentaires, des produits frais et congelés, de l’épicerie, mais aussi des produits de propreté et d’hygiène. En addition à cela, il y aura également des produits bio.

Pourquoi la mise en place de ce dispositif ne fait pas l’unanimité?

D’après Dominique Schelcher, PDG de Système U, il faut laisser la liberté aux distributeurs, au risque d’enfreindre les règles en matière de concurrence. Le gouvernement ne peut pas obliger les distributeurs à adhérer au projet et il est impossible de contraindre tous les acteurs à mettre en place le panier anti-inflation. Il n’est pas non plus possible de déterminer avec précision la liste des produits qui pourront composer le panier, pour des questions de concurrence. Le cabinet d’Olivia Grégoire affirme laisser le choix aux enseignes chaque produit répondant à une unité de besoin.

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Quelles enseignes rejoignent le projet?

Système U

À l’heure actuelle, seule l’enseigne Système U a adhéré au projet. Le mercredi 1er février, l’enseigne a annoncé le lancement d’un panier de 150 produits à prix coûtant. Ces 150 produits seront essentiellement des produits U : farine, pâte, huile, café, mayonnaise, etc.

Le PDG de l’enseigne a informé que Système U ne sort pas des discussions avec le gouvernement, elle continue à s’y inscrire. Toutefois, Dominique Schelcher juge qu’il y a urgence pour le pouvoir d’achat et que la date proposée par Olivia Grégoire, le 1er mars, est encore loin.

Lidl

Le géant du discount suit le mouvement. L’enseigne allemande lancera son panier anti-inflation le 1er mars, comme suggéré par le gouvernement. Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing chez Lidl France, a affirmé sur BFMTV le mercredi 1er février : le panier de Lidl sera composé d’une cinquantaine de produits. Il a ensuite ajouté qu’il était évident qu’il réponde oui, qu’il est important d’accompagner ce genre d’idées.