La fiscalité des successions en France : les informations à ne pas oublier

Lorsque l’on aborde la fiscalité des successions en France, un panorama complexe et foisonnant s’ouvre devant nous.

fiscalité successions

Afin d’éclairer les contours de cette thématique, cette exploration approfondie vise à présenter de manière concise et claire les éléments fondamentaux à retenir concernant la fiscalité des successions en France.

Comprendre les actifs imposables nets

Les actifs imposables nets représentent l’ensemble des biens à répartir entre les héritiers. En somme, les actifs imposables nets se calculent de la manière suivante : Actifs imposables nets = actifs – passifs

Actifs de succession imposables

Les actifs nets sont distribués entre chaque héritier selon leur ordre et prenant en compte d’éventuelles donations antérieures. Déductions applicables :

  • 100 000 € pour un enfant, père ou mère
  • 15 932 € pour un frère ou une sœur
  • 7 967 € pour un neveu ou une nièce
  • 1 594 € en l’absence de toute autre déduction applicable

Les personnes handicapées remplissant certaines conditions sont également éligibles à une déduction supplémentaire de 159 325 €.

Part imposable

Il s’agit de la base pour le calcul des impôts sur votre part de succession : Part imposable = actifs de succession imposables – abattement personnel

Barème applicable aux héritiers en ligne directe

  • Jusqu’à 8 072 € : 5 %
  • Entre 8 072 € et 12 109 € : 10 %
  • Entre 12 109 € et 15 932 € : 15 %
  • Entre 15 932 € et 552 324 € : 20 %
  • Entre 552 324 € et 902 838 € : 30 %
  • Entre 902 838 € et 1 805 677 € : 40 %
  • Au-delà de 1 805 677 € : 45 %

Barème applicable aux frères et sœurs

  • Moins de 24 430 € : 35 %
  • Plus de 24 430 € : 45 %

Impôt sur les successions pour les ascendants jusqu’au quatrième degré

Ils sont imposés à un taux forfaitaire de 55 %. Pour obtenir cette estimation, il faut connaître :

  • La valeur des biens constituant la succession
  • Le montant de votre part
  • Le montant des dettes éventuelles laissées par le défunt.

Domicile fiscal et impôt sur les successions

Lorsque le défunt était résident fiscal en France, le bénéficiaire est soumis à l’impôt sur les successions sur tous les biens reçus, qu’ils soient situés en France ou à l’étranger, sauf dispositions contraires prévues dans des clauses internationales. Deux scénarios sont possibles :

  • Si le bénéficiaire est résident fiscal en France au jour du décès du défunt et l’a été pendant au moins 6 ans au cours des 10 dernières années, il sera soumis à l’impôt sur les successions sur tous les biens reçus, qu’ils soient situés en France ou à l’étranger.
  • Si le bénéficiaire est résident fiscal à l’étranger au jour du décès, seuls les biens du défunt situés en France sont imposables.

Exemptions possibles en cas de succession

Exemptions liées au statut du bénéficiaire :

  • Conjoint survivant et partenaire PACS : Ils sont exonérés d’impôt sur les successions.
  • Frères et sœurs : Vous pouvez également bénéficier d’une exemption si vous remplissez les trois conditions suivantes : être célibataire, veuf, divorcé ou séparé au moment du décès ; être âgé de plus de 50 ans ou handicapé au moment du décès ; avoir vécu continuellement avec le défunt pendant 5 ans avant son décès.

Exemptions liées au statut du défunt : vous êtes exonéré d’impôt sur les successions si vous héritez d’une personne qui était :

  • Victime de guerre ou victime d’attentats militaires ayant péri lors d’opérations extérieures
  • Pompier, policier, gendarme, douanier cité par ordre national en cas de décès en mission

Pour plus d’informations sur les exemptions, consultez les Exemptions sur l’impôt liées à la nature des biens transmis :

  • Exemption totale : rente viagère
  • Monuments historiques ouverts au public
  • Œuvres d’art, livres, objets de collection et articles ayant une valeur historique et artistique.