Zones à faibles émissions : Est-ce que le contrôle technique prendra finalement le dessus sur les vignettes Crit’Air ?

Face à l’enjeu de santé publique que représente la pollution de l’air, en particulier dans les grandes agglomérations, certaines collectivités territoriales mettent progressivement en place des zones à faibles émissions de particules (ZFE).

zones à faibles émissions

Les véhicules les plus polluants sont interdits d’accès à ces zones conformément au système des vignettes Crit’Air. L’objectif est de classer les véhicules en fonction de leur niveau d’émissions polluantes.

Qu’est-ce qu’une ZFE ?

  • Une zone où la circulation des véhicules est régulée en fonction de leurs émissions polluantes.
  • Elle vise à améliorer la qualité de l’air et à réduire les risques pour la santé des habitants.
  • Le principe repose sur l’utilisation des vignettes Crit’Air pour identifier les véhicules autorisés ou non à circuler.

À lire aussi : Radar tronçon : leur fin est-elle une bonne ou mauvaise nouvelle pour les automobilistes ?

Vers un remplacement des vignettes Crit’Air par le contrôle technique ?

Si les vignettes Crit’Air permettent actuellement de réguler l’accès aux ZFE, certains experts et élus plaident pour une évolution du système. Le contrôle technique pourrait effectivement être utilisé comme alternative, voire même remplacer définitivement les vignettes Crit’Air.

Les limites des vignettes Crit’Air

Plusieurs problèmes sont soulevés quant à l’utilisation des vignettes Crit’Air :

  • Leur efficacité est remise en question, notamment en raison de leur caractère facultatif et de la complexité du système.
  • Elles ne tiennent pas compte de l’évolution réelle des émissions polluantes d’un véhicule au fil du temps.
  • Le dispositif est sujet à des fraudes, comme la falsification des vignettes ou l’absence de contrôle sur leur apposition.

À lire aussi : L’évolution des voitures sans permis : un marché en plein essor et une image renouvelée

Le contrôle technique comme alternative

L’idée serait donc de se baser sur le contrôle technique, qui est déjà obligatoire pour tous les véhicules et qui prend en compte les émissions polluantes. Ainsi, le contrôle technique pourrait déterminer si un véhicule est autorisé ou non à circuler dans une ZFE.

  • Un contrôle plus fiable : le contrôle technique est réalisé par des professionnels et est difficilement falsifiable.
  • Une évaluation régulière : le contrôle technique est effectué tous les deux ans (ou tous les ans pour les véhicules utilitaires), ce qui permet de suivre l’évolution des émissions polluantes d’un véhicule.
  • Un dispositif déjà en place : le recours au contrôle technique éviterait de mettre en place un nouveau système coûteux et complexe.

Quels enjeux pour la mise en place d’un tel système ?

Si le recours au contrôle technique semble être une alternative intéressante aux vignettes Crit’Air, plusieurs défis et interrogations subsistent :

La réforme du contrôle technique

Pour que celui-ci puisse remplacer les vignettes Crit’Air, procéder à une réforme du contrôle technique qui permettrait de mesurer plus précisément les émissions polluantes des véhicules est nécessaire. Cela pourrait aussi impliquer un renforcement des normes environnementales dans le cadre du contrôle technique.

Le suivi et le contrôle des véhicules en circulation

Un autre enjeu serait de mettre en place un système de suivi et de contrôle des véhicules circulant dans les ZFE, afin de vérifier la validité de leur contrôle technique et leur autorisation à circuler dans ces zones.

L’accompagnement des usagers

Enfin, le mieux serait de prévoir des mesures d’accompagnement pour les usagers dont les véhicules ne seraient plus autorisés à circuler dans les ZFE, comme des aides financières pour l’achat d’un véhicule moins polluant ou un renforcement des transports en commun.

Abonnez-vous à notre page Facebook !
…pour ne rien manquer