La question de notre propre succession est souvent difficile à aborder, car elle force à envisager notre disparition et ce qui adviendra par la suite.
Pourtant, anticiper son testament afin de sécuriser sa fin de vie est une démarche essentielle. La rédaction d’un testament reste donc une étape cruciale pour préparer au mieux sa succession, notamment pour transmettre ses biens à ses héritiers et embellir leur avenir.
Toutefois, si vous n’avez pas encore rédigé un testament, il est important de se poser la question du devenir de votre fortune et de vos biens lorsque le temps sera venu.
Que se passe-t-il en l’absence de conjoint ou d’enfant dans le cas d’une succession sans testament ?
La loi prévoit des dispositions particulières pour les successions sans testament et sans héritiers réservataires tels que le conjoint survivant ou les enfants. Si l’on souhaite privilégier des neveux et nièces, des proches, ou encore des amis, certaines options permettent d’alléger les droits de succession qui pèseront sur eux.
En effet, lorsqu’une personne non mariée décède sans laisser de testament derrière elle, la législation possède déjà des schémas prédéfinis pour attribuer les biens et la fortune du défunt :
Dans le même ordre sont appelés les membres de la famille, selon leurs liens de parenté : descendants directs (enfants, petits-enfants…), ascendants (parents, grands-parents…) et collatéraux (frères et sœurs, oncles et tantes, cousins et cousines…).
À défaut de famille, l’État hérite des biens du défunt. Cependant, il faut préciser que la répartition légale prévue par ces schémas n’est pas toujours équilibrée ou conforme aux souhaits du défunt. C’est là qu’intervient l’utilité d’un testament.
Les avantages fiscaux d’une donation de son vivant
Pour éviter à vos héritiers d’attendre l’ouverture de votre testament pour être gratifiés, vous pouvez recourir à des donations, c’est-à-dire leur transmettre une partie de vos biens de votre vivant. Cette solution présente plusieurs avantages :
Elle permet d’aider vos jeunes héritiers à démarrer dans la vie.
Sur le plan fiscal, elle constitue une excellente affaire pour eux, puisqu’ils pourront ainsi profiter des allégements de droits successoraux offerts par la législation en vigueur.
Il est cependant important de préciser que cette possibilité doit obligatoirement faire l’objet d’un acte notarié, à l’exception des dons manuels.
La transmission à des associations caritatives
Un autre aspect à considérer lors d’une succession sans testament concerne la transmission de votre fortune à une association après votre disparition. Cela peut être une façon intéressante d’accomplir un geste altruiste tout en conservant le contrôle sur l’utilisation de vos biens après votre mort. Certaines associations peuvent bénéficier d’exonérations fiscales avantageuses, voire totales, lorsqu’elles reçoivent des dons issus d’une succession.