Succession : pourquoi on ne peut pas transmettre son patrimoine à tout le monde ?

Dans le cadre d’une succession, la transmission du patrimoine est soumise à un certain nombre de règles et de restrictions.

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Alors, quels sont les obstacles à considérer pour anticiper et organiser au mieux cette transmission ?

Les freins à la transmission du patrimoine : une réalité complexe

Il est vrai que la transmission du patrimoine est souvent rendue difficile par de nombreux freins qui dissuadent les ménages d’agir. Pourtant, avec l’allongement de la durée de vie et le report de l’âge moyen d’accès à la propriété, il est plus que jamais nécessaire d’organiser en amont cette transmission, afin d’épauler ses proches et leur épargner des démarches et frais lors d’une future succession.

L’héritage : un partage encadré par la loi

La transmission du patrimoine en France est régie par le Code civil, qui établit un cadre légal strict pour assurer l’équilibre entre les héritiers et respecter les volontés du défunt. Ainsi, certaines règles doivent être respectées pour éviter toute contestation ou litige.

Par exemple, les héritiers réservataires, comme les enfants et le conjoint survivant, ont droit à une part minimale de l’héritage (la réserve héréditaire) dont ils ne peuvent être privés. Cette protection limite donc la possibilité de transmettre l’intégralité de son patrimoine à une personne extérieure à la famille.

Qui sont les personnes exclues d’un héritage selon la loi ?

Voici quelques éléments clés concernant les personnes qui peuvent être exclues d’un héritage en vertu de la loi française :

  1. Réserve héréditaire : En France, il existe un concept appelé « réserve héréditaire » qui garantit aux descendants (enfants et, le cas échéant, petits-enfants) une part minimale de l’héritage de leurs parents. Les descendants sont considérés comme réservataires et ne peuvent pas être totalement exclus de l’héritage. Le montant de la réserve dépend du nombre d’enfants et de la situation familiale.
  2. Liberté de tester : Cependant, le droit français reconnaît également la liberté de tester, ce qui signifie que le testateur a le droit de disposer de ses biens comme il le souhaite dans les limites de la réserve héréditaire. Il peut donc exclure certains héritiers légaux, mais la réserve doit être respectée.
  3. Désignation des héritiers par testament : Un testateur peut désigner librement ses héritiers par testament. Cependant, il est important de noter que les héritiers réservataires doivent recevoir leur part minimale, et tout excédent peut être attribué à d’autres bénéficiaires.
  4. Déshéritage partiel : Il est possible de déshériter partiellement un enfant en lui attribuant une part inférieure à sa réserve, mais cela doit être spécifié dans le testament avec des motifs légitimes.
  5. Exclusion pour indignité : Une personne peut être exclue de l’héritage pour indignité. L’indignité successorale peut résulter de comportements tels que des actes graves et répréhensibles envers le défunt, tels que des violences physiques ou morales.