Engins de déplacement personnel motorisés : Quelles sont les obligations pour utiliser un EDPM ?

Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) tels que les trottinettes électriques, les monoroues, les gyropodes et les hoverboards connaissent un succès grandissant, en particulier dans les zones urbaines.

EDPM

Ces nouveaux moyens de transport offrent une alternative écologique et pratique aux véhicules traditionnels, mais leur utilisation croissante soulève également des questions de sécurité et de cohabitation sur la voie publique. En raison de ces préoccupations, les autorités ont mis en place une législation spécifique pour encadrer l’utilisation de ces engins. Entrée en vigueur en 2019, cette réglementation vise à prévenir les accidents et les conflits entre usagers de la route.

Règles applicables aux EDPM et aux NVEI

Les EDPM, ou « engins de déplacement personnel motorisés », font partie d’une catégorie de véhicules plus large appelée NVEI, pour « nouveaux véhicules électriques individuels ». Les NVEI incluent aussi les vélos à assistance électrique qui, contrairement aux EDPM, ne sont pas soumis à des règles spécifiques liées à l’immatriculation. Pour pouvoir circuler sur la voie publique avec un EDPM, plusieurs conditions doivent être respectées :

  • L’engin doit être équipé d’un système de freinage efficace, d’un éclairage avant et arrière, ainsi que de dispositifs réfléchissants.
  • La vitesse maximale autorisée est de 25 km/h. Il est interdit de circuler sur les trottoirs, sauf si la municipalité le permet expressément.
  • L’utilisateur doit être âgé d’au moins 12 ans et porter un casque s’il circule hors agglomération ou sur une piste cyclable.

Des sanctions en cas de non-respect des règles

Les contrevenants s’exposent à des sanctions financières en cas de non-respect de ces règles. Par exemple, circuler sans éclairage peut entraîner une amende de 90 euros, tandis que rouler sur un trottoir sans autorisation est passible d’une amende de 135 euros. En outre, des contrôles de police peuvent être effectués pour prévenir les accidents et les conflits entre usagers de la route. À Sète, par exemple, les trottinettes semblent être les bienvenues puisque l’agglomération subventionne même leur achat. Toutefois, elles sont également à l’origine de nuisances pour les autres usagers de l’espace public, ce qui conduit la police à mener des opérations de contrôle.

Connaître et respecter le Code de la route

L’un des principaux problèmes rencontrés avec ces nouveaux engins de déplacement personnel motorisés est la méconnaissance du Code de la route. En effet, bon nombre d’utilisateurs ne connaissent pas les règles spécifiques applicables aux EDPM et mettent ainsi en danger leur propre sécurité ainsi que celle des autres usagers de la route. Il est essentiel de bien se renseigner sur les obligations liées à l’utilisation d’un EDPM et de respecter le Code de la route pour garantir une cohabitation harmonieuse entre tous les usagers. Les autorités doivent par ailleurs poursuivre leurs efforts en matière d’information et de contrôle, afin que ces engins ne deviennent pas le « vilain petit canard» de la mobilité en centre-ville.

Bilan et perspectives

Malgré la mise en place d’une législation claire sur l’utilisation des EDPM, force est de constater que cette réglementation reste mal connue et peu respectée. L’essor toujours plus vif de l’utilisation de ces engins, notamment dans les grandes villes, nécessite donc un effort accru de la part des pouvoirs publics pour informer les usagers et assurer le respect des règles. Si les EDPM offrent de réelles opportunités en termes de mobilité urbaine durable, leur intégration réussie dans nos villes passe avant tout par un usage responsable et sécurisé.

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