Ces nouvelles mesures du gouvernement menacent certains chômeurs en 2024

Les demandeurs d’emplois font actuellement face à l’augmentation des contrôles et des nouvelles règles concernant les allocations chômage.

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Ces nouvelles mesures du gouvernement menacent certains chômeurs en 2024 !-© Freepik

En raison de l’augmentation récente du taux de chômage, plusieurs membres du gouvernement ont déclaré leur intention de redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif fixé par Emmanuel Macron d’ici 2027.

Multiplication des contrôles et nouvelles règles pour les seniors

Pour ce faire, l’exécutif a déjà mis en place plusieurs réformes des règles de l’assurance chômage, notamment une réduction de 25 % de la durée des prestations pour les nouveaux inscrits chez Pôle emploi. Ils prévoient d’aller encore plus loin en ciblant d’autres droits des demandeurs d’emploi dans les prochains mois.

Ainsi, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a appelé vendredi 15 décembre à lancer un deuxième volet de réforme du marché du travail qui inclura plus de formations, plus de flexibilité, plus de mobilité et plus d’anticipation.

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Doubles contrôles en matière de recherche d’emploi

« Je veux que nous doublions au moins le nombre de contrôles de recherche d’emploi », déclare Olivier Dussopt dans Les Echos. Avec leur nombre actuel de 500 000 par an aujourd’hui, on devrait donc atteindre un million de vérifications par Pôle emploi en 2024 ; cela doit être exécuté rapidement.

« L’idée est de renforcer et de concentrer les contrôles sur les demandeurs d’emploi qui ont suivi une formation qualifiante, mais n’ont pas accepté une offre d’emploi correspondante », explique le ministre du Travail.

« Lorsque des fonds publics sont engagés et lorsque la formation est suivie volontairement par un demandeur d’emploi, il est normal de renforcer les contrôles pour s’assurer qu’une fois la formation terminée, il y a bien un effort réel de recherche d’emploi », ajoute Dussopt.

Négociations sur l’emploi des seniors

Concernant l’emploi des seniors, dont les nouvelles mesures doivent être mises en place avant la mi-mars 2024, le gouvernement est déjà entré dans le débat à plusieurs reprises. Après plusieurs ballons d’essai lancés par Bruno Le Maire fin novembre – dont notamment la possibilité d’envisager de porter l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans -, c’est au tour d’Olivier Dussopt de jouer sa partition.

Le ministre du Travail espère que de nouvelles règles seront décidées pour s’adapter à la réforme des retraites, et donc à l’augmentation progressive de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. « Nous attendons que le déclenchement de la durée maximale des prestations soit repoussé de deux ans, jusqu’à l’âge de 57 ans », a déclaré Olivier Dussopt dans Les Echos.

En d’autres termes, plutôt que de réduire le nombre de mois durant lesquels les seniors ont droit aux allocations chômage comme l’a proposé Bruno Le Maire, Dussopt souhaite décaler l’âge des seniors ayant droit à un maximum de 27 mois d’allocations de 55 à 57 ans.

Parallèlement, Dussopt demande que l’âge à partir duquel les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’une prolongation de leurs allocations chômage jusqu’à leur date de départ à la retraite – sous certaines conditions et afin d’éviter une perte de revenus – soit relevé de 62 ans à 64 ans. Même avant la fin des négociations sur l’emploi des seniors entre les partenaires sociaux, ceux-ci ont déjà du pain sur la planche.

En effet, dans ce cadre, les syndicats et les organisations patronales doivent se mettre d’accord sur des mesures permettant d’économiser près de 440 millions d’euros entre 2024 et 2027 en termes d’allocations chômage pour les seniors.

  • Doublement du nombre de contrôles de recherche d’emploi
  • Nouvelles règles pour les allocations chômage des seniors
  • Négociations sur l’emploi entre partenaires sociaux