Face à la hausse importante des taux hypothécaires, le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, évoque la mise en place d’un prêt à taux bonifié.
Il permettrait de proposer des conditions attractives pour les ménages souhaitant investir dans un bien immobilier ou réaliser des travaux de rénovation. Notons que ce nouveau dispositif ne viendrait pas remplacer le prêt à taux zéro (PTZ) destiné aux primo-accédants et dont l’accès pourrait également être renforcé.
Un prêt subsidiaire pour un financement avantageux
Selon une interview accordée au Parisien par Bruno Le Maire, l’idée serait de créer un crédit aidé qui offrirait de meilleures conditions de financement que celles du marché.
Le Haut Conseil de stabilité financière a décidé de ne pas assouplir les conditions d’octroi des crédits immobiliers, estimant que les banques disposaient déjà de suffisamment de marges de manœuvre qu’elles n’utilisent pas pleinement. Sacha Houlié, député Renaissance, affirme pourtant que le ministre et président du HCSF se penche sur cette possibilité d’assouplissements.
L’objectif : aider les jeunes ménages à devenir propriétaires
Renforcer le PTZ pour les primo-accédants : L’objectif principal du prêt bonifié serait d’accroître l’accès au logement pour les jeunes ménages. Bruno Le Maire souhaite par ailleurs renforcer l’accès au PTZ pour que davantage de personnes puissent en bénéficier.
Proposer un taux inférieur aux taux du marché : Grâce à la bonification, le taux appliqué serait nettement plus bas que les taux pratiqués sur le marché. Dans son entrevue avec Le Parisien, Bruno Le Maire rappelle qu’en 1970, Crédit Foncier avait déjà mis en place un prêt au taux inférieur à ceux du marché.
Un dispositif encore à l’étude
Pour l’instant, ce prêt bonifié n’en est qu’à l’étape de réflexion et le Ministre de l’Économie n’a pas apporté de précisions concrètes quant à sa mise en place. Toutefois, il a mentionné les « ménages » lors de son annonce, ce qui pourrait laisser penser qu’il songe à élargir l’accès au prêt à taux bonifié à une catégorie plus large d’acheteurs potentiels, sans se limiter aux primo-accédants.
Même si cette proposition n’en est encore qu’à l’état de projet, elle suscite déjà de nombreux espoirs chez les futurs acquéreurs ainsi que chez les professionnels de l’immobilier.