L’accident de la route survenu à Berck-sur-Mer, dans lequel un septuagénaire est impliqué, a ravivé la question du « permis sénior ». Ce débat porte sur la nécessité de soumettre les conducteurs âgés à un contrôle médical régulier pour confirmer leur aptitude à la conduite.
Selon une enquête de Dekra citée par RTL, 75% des Français sont favorables à cette mesure pour les plus de 65 ans. Cependant, les seniors ne sont responsables que de 10% des accidents mortels, ce qui soulève des arguments en faveur et contre l’idée d’un « permis sénior ». Dans cet article, nous examinerons ces arguments pour mieux comprendre les enjeux de cette question.
Que disent ceux qui sont d’accord pour l’instauration du permis senior ?
En faveur du « permis sénior », certains défenseurs estiment que les capacités physiques et cognitives des conducteurs diminuent avec l’âge. Ainsi, la fin du « permis à vie » serait remplacée par des visites de contrôle régulières chez un médecin agréé dès 65 ans afin de vérifier les facultés de conduite.
Si un diagnostic défavorable est prononcé, le permis serait retiré sur ordre du préfet, avec possibilité de faire appel de la décision. Certains, comme Pauline Déroulède, amputée de la jambe gauche après un accident provoqué par un chauffard de 92 ans, préconisent même un contrôle tous les deux ans pour les seniors, tout en appelant à un contrôle médical tous les 10 ans pour les autres conducteurs.
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Des intervenants qui sont contre l’idée du permis senior
Toutefois, d’autres, comme Jacques Robin, ancien membre du Conseil National de Sécurité routière, ne sont pas d’accord avec l’idée d’un examen médical régulier pour les conducteurs de 65 ans et plus. Selon lui, les troubles peuvent apparaître brutalement et se propager rapidement.
De plus, un tel système nécessiterait des visites médicales supplémentaires à assurer par les médecins chaque année, ce qui semble impossible avec le système de santé déjà saturé en France. Jacques Robin souligne également que les seniors sont plus prudents sur la route et adaptent leur conduite en fonction de leurs capacités.
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Ils ont conscience de leurs limites et évitent de conduire la nuit, sous la pluie ou pendant de longs trajets. Enfin, la majorité d’entre eux sont conscients de l’importance de ne plus prendre le volant lorsqu’ils ne sont plus aptes à conduire
