L’illusion du web : Les réseaux sociaux nous rendent-ils vraiment plus heureux ou plus déprimés ?

Il est indéniable que les réseaux sociaux ont totalement bouleversé notre manière de communiquer et d’interagir avec les autres.

Mais alors que certains vantent les mérites de cette nouvelle ère numérique, d’autres mettent en garde contre les dangers qui peuvent découler de l’utilisation excessive de ces plateformes en ligne. Un phénomène notable observé ces dernières années a été celui de l’illusion du bonheur en ligne.

Le désir de reconnaissance sur la toile

On peut dire que le besoin humain fondamental de reconnaissance est l’un des éléments majeurs derrière cette illusion du bonheur en ligne. En effet, il n’est pas rare de voir des personnes passer plusieurs heures par jour à scruter les publications de leurs amis virtuels, tout en cherchant constamment à obtenir une forme de validation sociale en valeur de « likes », partages, commentaires, etc.

Malheureusement, cet engouement pour la recherche de l’approbation d’autrui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des utilisateurs, notamment chez les jeunes adultes.

La quête infinie de l’attention et de l’admiration

Si cette quête de reconnaissance sociale peut sembler légitime, elle est également extrêmement difficile à atteindre. En effet, les réseaux sociaux ont contribué à la distorsion de notre perception du bonheur, faisant en sorte que nous ne sachions plus distinguer le vrai du faux et que nous tombions constamment dans le piège de vouloir toujours être mieux que ceux qui nous entourent.

Ainsi, une simple publication où l’on se met soi-même en scène – souvent retouchée ou sublimée pour l’occasion – devient un moment crucial dans notre parcours virtuel, l’enjeu étant de susciter l’envie et l’admiration d’autrui.

L’impact des réseaux sociaux sur notre santé mentale

Plusieurs études réalisées au cours des dernières années ont montré que l’utilisation excessive des réseaux sociaux pouvait avoir un impact négatif sur notre bien-être psychologique. De fait, plus on passe de temps sur ces plateformes, moins on a de temps à consacrer à nos relations authentiques, privées et personnelles.

Ce phénomène peut entraîner un sentiment d’isolement ainsi qu’une diminution sensible de notre qualité de vie. En outre, il est intéressant de noter que ce n’est pas seulement le temps passé devant l’écran qui compte : c’est aussi la manière dont on s’en sert.

Par exemple, consommer passivement du contenu (en scrollant simplement son fil d’actualités) a tendance à nous rendre plus déprimés que de participer activement à la création ou au partage de publications.

La prise de conscience et les conseils de l’université de Yale

Face à cette problématique grandissante, certaines institutions n’hésitent pas à prendre les devants. C’est notamment le cas de Yale, une université prestigieuse qui propose un cours intitulé « Psychology and the Good Life » pour apprendre aux étudiants à être heureux en travaillant dur sur eux-mêmes.

Ce cours est de loin le plus populaire à Yale, preuve d’une réelle préoccupation concernant notre bien-être mental face au numérique.