On constate que ces influenceurs et leurs promotions ont des impacts notables sur le quotidien des internautes. Ils sont parfois accusés de tromperie envers les consommateurs.
Devenir influenceur est très courant de nos jours. Il suffit d’avoir une bonne réputation sur les réseaux pour décrocher un premier contrat de placement de produit. Pourtant, de nombreux internautes se plaignent actuellement des publicités mensongères de ces influenceurs. Les services promus sont souvent frauduleux ou très risqués.
Deux plaintes déposées contre les influenceurs par l’initiative du collectif AVI
Le 20 janvier dernier, deux plaintes collectives ont été déposées par l’initiative du collectif AVI. L’objet des deux plaintes concerne notamment l’abus de confiance et l’escroquerie en bande organisée par les influenceurs français.
L’objet de la première plainte porte sur Animoon. C’est un projet NFT où les influenceurs incitent les internautes à investir dans les tokens. Ils promettent particulièrement une rente mensuelle s’élevant à plus de 2 500 dollars. Mais jusqu’à ce jour, personne n’a reçu sa paie.
La seconde plainte concerne le Blatagang. Il s’agit d’un canal Telegram qui incite au « copy trading ». C’est une activité très risquée que les influenceurs embellissent comme étant un réel moyen de devenir riche en quelques mois seulement. On estime que le taux de perte sur cette pratique peut aller de 70 à 80 %.
À lire aussi : Noma : le “meilleur restaurant du monde” annonce sa fermeture définitive
Des impacts palpables au sein de la société
À titre d’exemple, il y a de nombreuses familles brisées à cause des investissements qui ne portent jamais leurs fruits. Pourtant, les influenceurs ont promis une belle fortune à ceux qui y placent leur argent. On constate également des internautes qui subissent les effets secondaires des produits cosmétiques bas de gamme ou en phase de test.
Des influenceurs ont déjà payé pour leur « crime »
Face à cette situation, il y a déjà certains influenceurs qui ont payé le prix de leur tromperie. C’est le cas pour Nabilla Benattia-Vergara. Elle a dû payer une amende de 20 000 euros « pour pratiques commerciales trompeuses ». Il est à noter qu’elle promeut des services boursiers sur Snapchat, alors qu’elle perçoit une rémunération à cet effet.
Actuellement la cible d’une enquête ouverte, Magali Berdah est aussi accusée de « pratiques commerciales trompeuses ». Les différentes démarches ont été ouvertes le 6 décembre dernier. Le cas de Marc Blata est aussi sous les feux des projecteurs.
À lire aussi : Économisez de l’argent aisément en adoptant la technique du « challenge de l’enveloppe »
Une régulation prévue pour ce secteur d’activité
Suite à toutes ces accusations et ces plaintes, une régulation est prévue pour le secteur d’activité d’influenceur. Le surnom « influvoleur » persiste, et le mécontentement des internautes est vraiment palpable.
À cet effet, une loi va définir clairement le métier d’influenceur, et un contrat écrit sera requis entre lui et son agence de promotion. Ils seront donc tenus responsables des éventuels problèmes engendrés par les produits qu’ils vendent. Par ailleurs, la finalité publicitaire du contenu des promotions doit être mise en avant pour tous les internautes. Cela évitera les mauvaises surprises au moment de l’utilisation des produits.
Avec cette proposition de loi, le député propose les sanctions suivantes en cas de non-respect : six mois d’emprisonnement et amende pouvant atteindre 75 000 euros.