Depuis l’automne dernier, les tickets de caisse ne cessent de s’alourdir de plusieurs euros, contraignant de nombreux ménages à revoir leurs modes de consommation.
Pourtant, le mois de mars pourrait encore porter un nouveau coup dur pour le portefeuille des Français, avec une forte augmentation des prix dans l’alimentaire. En effet, le début du mois de mars se caractérise par la fin des négociations entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. La hausse des prix va progressivement entrer en vigueur dans les rayons. Jusqu’ici, les mesures gouvernementales se font encore attendre.
Une hausse de 10 % sur le panier de courses
D’une part, certains fournisseurs répercutent petit à petit la hausse de leurs coûts de production (coûts d’énergie, de transport, de matières premières, etc.) dans leurs prix de vente. D’autre part, il y a ceux qui font de leur mieux pour réduire au maximum ces augmentations de peur de faire fuir leurs clients. Avant même la fin des négociations, certaines enseignes ont déjà avancé leurs chiffres.
Une inflation de 10 %, c’est ce que prédit le patron des magasins U, Dominique Schelcher. Il l’a d’ailleurs lors d’un interview effectué par France Inter, ce lundi 27 février 2023.
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Une augmentation possible de 25 % pour l’alimentaire
Les résultats sont confirmés par l’Institut national des statistiques (Insee). En début d’année 2023, les prix de l’alimentation ont atteint une augmentation moyenne de 13 % en seulement un an. La hausse a atteint 15 % pour la viande, et 19 % pour le lait, le fromage et les œufs.
Si jusqu’à présent, la moyenne de l’inflation alimentaire se situe entre 14 et 15 %, Dominique Schelcher, PDG des magasins U, estime que malgré tous les efforts, une hausse de 10 % supplémentaire, soit un total de 25 %, est inévitable pour les mois à venir. C’est ce qu’il a déclaré à deux jours de la fin des négociations commerciales entre les grandes surfaces, les transformateurs et les producteurs.
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Les réactions du gouvernement
Depuis un certain moment, la peur qu’un “mars rouge” survienne hante de nombreux Français. Face à cela, le gouvernement se veut rassurant. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a affirmé : ”il n’y aura pas de mars rouge”. Cependant, les prix devraient continuer à grimper dans les mois à venir, brutalement ou non. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France, estime que l’inflation atteindre son pic d’ici juin, ou peut-être même avant.
Entre chèque ou panier, les mesures gouvernementales sont encore floues. L’idée d’un chèque alimentaire, proposée en 2020 et reprise par le candidat Macron en 2022, a finalement été abandonnée. Pour sa défense, le ministre de l’Économie a évoqué une indemnité inflation à la rentrée, censée se substituer à ce fameux chèque alimentaire.
Une autre mesure proposée par le gouvernement concerne le “panier anti-inflation”. Ayant fait son apparition dans la presse mi-janvier 2023, le panier anti-inflation était, à l’origine, censé demander aux distributeurs de vendre 20 produits à prix coûtant. Mais cette mesure a été finalement repensée, et consiste maintenant à les proposer au prix le plus bas possible. Toutefois, ce dispositif pourrait lui aussi disparaître, compte tenu des négociations compliquées.