Dans un contexte de crise environnementale croissante, l’impact des émissions de CO2 liées aux transports est souvent au cœur des préoccupations.
Une étude publiée par The Guardian a voulu démythifier certaines idées reçues sur les voitures électriques et montrer que leur bilan carbone est meilleur que celui des véhicules à moteur thermique.
Émissions de CO2 : la supériorité des véhicules électriques
Selon cette étude, les émissions de CO2 générées tout au long du cycle de vie d’une voiture électrique seraient trois fois inférieures à celles d’une voiture à moteur thermique, avec une moyenne de 60 % mieux et parfois jusqu’à deux fois. Cela tient notamment compte de la consommation d’énergie nécessaire pour fabriquer différents composants tels que les moteurs et les batteries, ainsi que les processus de chargement et de déchargement des batteries.
- Meilleur scénario : empreinte carbone d’une voiture électrique 3 fois plus faible qu’une voiture à moteur thermique
- Pire scénario : empreinte carbone d’une voiture électrique toujours meilleure, avec 100 g de CO2 en moins par kilomètre parcouru
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L’influence cruciale de l’énergie utilisée pour produire l’électricité
Pour se rapprocher de la réalité, l’étude distingue entre le meilleur cas possible pour une voiture électrique qui implique d’utiliser une énergie décarbonée, et la situation la moins favorable avec une électricité issue de centrales à charbon comme en Allemagne ou aux États-Unis. La différence entre ces deux scénarios est considérable, mais il ressort que dans tous les cas, le bilan carbone des véhicules électriques reste supérieur à celui des voitures à combustion.
« Cela se poursuivra à mesure que le réseau deviendra de plus en plus propre », commente Colin Walker, du think tank Energy and Climate Intelligence Unit, cité par l’étude du The Guardian.
L’empreinte carbone d’une voiture électrique s’améliore avec la distance parcourue
Plus on accumule de kilomètres avec un véhicule électrique, meilleure est son empreinte carbone, car c’est en roulant qu’on compense son impact lié à sa fabrication et à celle de sa batterie. Selon Eoin Devane, conseiller en climat pour le gouvernement britannique, il faut environ deux ans de conduite pour amortir cette « dette carbone » pour un véhicule électrique.
« Il faut regarder les données, cette dette carbone est remboursée après environ deux ans de conduite », a estimé Eoin Devane.
D’après l’étude du The Guardian, environ 70 000 km, soit près de 6 ans sur la route, sont nécessaires pour qu’un véhicule électrique devienne plus écologique que son homologue à moteur thermique.
L’empreinte carbone d’une voiture électrique dépend du pays
Le bilan environnemental d’un véhicule électrique est également influencé par le mix énergétique utilisé dans chaque pays. La France, avec ses centrales nucléaires produisant une électricité majoritairement décarbonée, apparaît ainsi comme un territoire favorable au développement des voitures électriques.
En revanche, dans les pays où l’énergie provient principalement de centrales à charbon, comme en Allemagne ou aux États-Unis, le bilan environnemental des voitures électriques reste certes meilleur que celui des voitures à essence, mais moins avantageux qu’en France.