Les droits de douane pourraient augmenter de 10 à 20% selon le commissaire européen
L’enquête européenne sur les subventions publiques chinoises aux véhicules électriques pourrait entraîner une augmentation significative des droits de douane sur ces voitures, a déclaré dimanche le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.
« En général – je ne veux pas préjuger des résultats de l’enquête que nous ouvrons – mais en général, si je regarde ce qui se passe avec les enquêtes que nous ouvrons, cela aboutit souvent à des hausses de droits de douane de 10 à 20% », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision française LCI.
Une enquête lancée pour défendre l’industrie européenne face aux prix artificiellement bas
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur les subventions publiques chinoises aux véhicules électriques afin de défendre l’industrie européenne contre des prix artificiellement bas. Si la Commission constate des violations des règles commerciales, elle pourrait imposer des droits de douane punitifs sur les véhicules chinois, risquant de déclencher une guerre commerciale avec Pékin.
Un droit de douane de 10% actuellement en vigueur
Aujourd’hui, il existe un droit de douane de 10% sur les véhicules électriques importés de Chine vers l’Europe. Pendant l’enquête, les Européens examineront les subventions directes ou indirectes reçues par les fabricants chinois et il y aura des discussions avec les autorités chinoises et les constructeurs automobiles.
Position offensive de la France et position nuancée des constructeurs allemands
Alors que la France adopte une position résolument offensive, les constructeurs automobiles allemands sont plus nuancés en soulignant que les droits de douane ne résoudront pas les problèmes de compétitivité, sans parler des éventuelles réactions chinoises.
Ouverture d’une enquête au Parlement européen
Malgré l’expertise chinoise dans le marché de la voiture électrique, les fabricants européens sont encore réticents à accueillir ces véhicules sur nos territoires. En effet, comme on peut l’imaginer, la main-d’œuvre bon marché trouvée en Chine serait un obstacle majeur à la compétitivité des véhicules européens.
- Cette nouvelle aiderait à comprendre les prix extrêmement compétitifs des véhicules chinois
- Le Parlement européen veut avant tout s’assurer que les fabricants européens restent capables d’établir un marché stable sur notre territoire
- Il pourrait être intéressant de taxer lourdement les importations de voitures électriques chinoises pour ne pas gêner les usines françaises et européennes
L’enquête vient d’être lancée, mais divers gouvernements européens sont sur le coup pour découvrir si les usines chinoises ont été dopées par leur gouvernement. Selon le Parlement européen, nous devrions avoir les premiers résultats de cette enquête à l’automne 2024, ce qui déterminera si oui ou non les véhicules électriques chinois seront importés sur notre territoire.
La Chambre de commerce chinoise nie toute subvention du gouvernement
La Chambre de commerce chinoise affirme naturellement qu’aucun fabricant chinois n’a reçu de subventions du gouvernement et que les prix bas de ces véhicules ne sont dus qu’au coût total du travail et des matériaux. En effet, le monopole de la Chine sur le marché pourrait simplement mettre les fabricants européens en veilleuse.