Les pièces de 1 et 2 centimes ne seront plus opérationnelles sur le marché en 2023

Depuis le deuxième trimestre de 2022, la Commission Européenne doit se prononcer sur son projet de supprimer les pièces de 1 et de 2 centimes d’euros.

Ses premières propositions ont été retardées à la fin de l’année. Cependant, aujourd’hui, il s’avère que la décision sur ce projet est encore reportée à une date méconnue, même si son application est prévue pour début 2023. Selon le site d’information financière MoneyVox, il n’en sera rien avant plusieurs mois. 

Un projet de la Commission Européenne

En réalité, ce projet de supprimer les pièces de 1 et de 2 centimes d’euros remonte déjà à 2018. Depuis ce temps, plusieurs experts se sont demandés de l’utilité de ces pièces dans l’économie. Le véritable problème vient du fait que la production de ces pièces représente un coût supérieur à leur valeur faciale. Pourtant, en France seulement, environ 300 millions de ces pièces rouges ont été mises en circulation cette année. Les pièces de 5 centimes ne sont pas concernées par ces changements potentiels. Ces dernières sont jugées utiles et pratiques au quotidien. 

En 2021, le site MoneyVox a réalisé un sondage auprès des Français sur ce sujet : 51 % des personnes interrogées sont pour la suppression de ces pièces de monnaie. En mai 2022, une nouvelle enquête sur le même sujet a été menée, mais cette fois au niveau de l’Union Européenne (17 000 votants). Dans cette enquête de 2022, 72 % des personnes ont estimé bon de supprimer les pièces de 1 et de 2 centimes. Ces enquêtes ont conclu que pour les ménages, ces pièces sont jugées encombrantes et inutiles.

Plusieurs pays ont franchi le cap en mettant fin à ces petits centimes : les Pays-Bas, la Finlande, l’Irlande, l’Italie et la Belgique. Ces pays ont décidé de bannir ces pièces sur leur territoire sans attendre la décision de la Commission Européenne. De son côté, la France temporise, car elle juge le sujet non prioritaire. Elle est dans l’attente d’une prise de décision claire de la Commission face à cette situation. Néanmoins, La Monnaie de Paris a affirmé à MoneyVox la possibilité de prendre une décision indépendamment d’une décision commune au niveau européen.

Pourquoi aucune décision n’a encore été prise?

L’inflation que subit le monde entier est le premier frein à cette décision. Les conséquences que pourront avoir la suppression de ces monnaies est potentiellement l’accentuation de l’inflation déjà présente. Selon le journal Les Echos, la CGT de la Monnaie de Paris redoute que la disparition de ces pièces encourage les commerçants à arrondir les prix à leur avantage exclusif. Et cela, malgré les règles relatives aux arrondis que la Commission Européenne pourrait mettre en place.

Cela aura un impact direct sur le pouvoir d’achat du consommateur. De plus, le syndicat plaide que l’utilisation de ces pièces est un bon moyen d’avoir un prix au plus près de la valeur réelle du bien majoré de la marge commerçant.

La CGT conclut donc que les consommateurs ne comprendraient pas que la disparition des pièces de 1 et de 2 centimes soit arrêtée dans un tel contexte alors que cette disparition risque d’amplifier l’inflation.

Conclusion

La suppression des pièces de 1 et de 2 centimes est une décision qui est censée être annoncée par la Commission Européenne depuis longtemps. Toutefois, à cause de l’inflation que subit la zone euro, aucune décision n’a encore été prise. La principale crainte est d’accroître davantage l’inflation, car si la décision venait à être appliquée, les détaillants seront tentés d’arrondir les prix au supérieur. La Commission européenne affirme qu’elle n’a pas pour autant abandonné le sujet.