La population senior est une cible privilégiée pour les escrocs en raison de leur vulnérabilité et de leur isolation.
Cette génération est souvent moins familiarisée avec les nouvelles technologies, ce qui rend plus difficile la détection des signes avant-coureurs d’une arnaque.
Le phénomène de l’arnaque de la fausse urgence est en constante augmentation et il est important de sensibiliser les aînés aux risques qu’ils courent quotidiennement.
Qu’est-ce que l’arnaque de la fausse urgence ?
Le principe de cette arnaque est relativement simple : un escroc se fait passer pour une connaissance ou un membre de la famille du senior (généralement un petit-enfant) prétendant être dans une situation d’urgence nécessitant une aide financière rapide. L’imposteur peut également s’identifier comme étant un professionnel de santé urgentiste ou encore un commissaire de police.
Les scénarios sont nombreux et variés, mais leur point commun réside dans le but ultime visant à obtenir rapidement et frauduleusement une somme de la part de la victime effrayée et soucieuse de venir en aide à son proche.
Des situations d’urgence fictives très élaborées
Pour donner crédibilité à leurs histoires et pousser les seniors à agir rapidement, les escrocs ont recours à des stratagèmes très élaborés. Tout est mis en place pour que le senior paniqué et vulnérable se sente obligé de venir en aide à son proche supposément en difficulté, sans prendre le temps de vérifier l’authenticité de cette demande. Parmi les actions fréquemment mises en œuvre par les escrocs figurent :
La prise d’informations sur les proches de la victime via les réseaux sociaux.
Le vol d’identités pour se faire passer pour un agent de police ou un médecin urgentiste.
L’invention d’une histoire dramatique (accident, cambriolage, arrestation, etc.) nécessitant une intervention rapide
Comment ces arnaques sont-elles réalisées ?
Généralement, les escrocs entrent en contact avec leurs victimes par téléphone, mais il peut également s’agir d’e-mails, de messages vocaux ou de courriers postaux.
Une fois le premier contact établi, les imposteurs cherchent à obtenir de plus en plus d’informations personnelles sur leur victime, notamment des informations bancaires qui leur permettront de soutirer un maximum d’argent.
Les seniors sont souvent trop polis pour refuser de répondre à ces questions, ce qui facilite encore davantage l’action des escrocs.
Afin de maximiser leurs chances de réussite, les escrocs cherchent à pousser les seniors à prendre rapidement une décision, sans prendre le temps de vérifier les faits ou de consulter leurs proches.
Ils insistent généralement sur la gravité de la situation ou sur le fait que l’aide demandée ne peut attendre pour justifier la précipitation du donneur d’ordres.
Comment protéger les aînés contre ces arnaques ?
L’une des premières solutions consiste à sensibiliser les seniors aux risques qu’ils encourent et à leur apprendre à reconnaître les signes annonciateurs d’une potentielle escroquerie.
Ne pas communiquer d’informations personnelles par téléphone ou e-mail s’ils ne sont pas sûrs de l’identité de leur interlocuteur.
Prendre le temps de vérifier les faits et de consulter ses proches avant de procéder à un transfert d’argent.
Déposer une plainte auprès de la police en cas de suspicion de tentative d’escroquerie.
Outre ces conseils de prudence, il est également important de maintenir une certaine vigilance quant aux informations partagées sur les réseaux sociaux, qui peuvent contribuer à rendre les seniors plus vulnérables aux arnaques.