En France, de nombreuses familles peinent à joindre les deux bouts avec des revenus modestes.
Dans un contexte économique compliqué qui n’en finit pas, ces foyers doivent faire face à de multiples défis. C’est le cas de Patrick, un père de famille qui élève seul ses deux enfants avec un salaire de 1 500€ par mois. Entre les dépenses incompressibles et les imprévus, il confie avoir du mal à boucler son budget chaque mois.
Pas assez pauvres pour être aidés, pas assez riches pour vivre confortablement
Ces ménages qui gagnent entre 1 800 et 2 200 € nets par mois représentent environ 20 % des salariés en France et 30 % des foyers ont un revenu mensuel net inférieur à 2 125 €. Parmi eux se trouvent des soudeurs, techniciens, secrétaires, infirmiers ou postiers qui paient des impôts mais n’arrivent pas toujours à joindre les deux bouts.
Le cas de Patrick est emblématique de cette situation : avec son salaire de 1 500€, il ne bénéficie d’aucune aide sociale car ses revenus sont considérés comme étant trop élevés. Pourtant, il peine à assurer les dépenses courantes de son foyer : loyer, factures, alimentation, habillement, frais de scolarité… De plus, le coût de la vie ne cesse d’augmenter, rendant chaque mois un peu plus difficile la gestion du budget familial.
La galère des fins de mois et des imprévus
Dans ce contexte, toute dépense imprévue (panne, soins médicaux, achat d’électroménager…) peut rapidement mener au surendettement. Les associations dénoncent le fait que ces ménages modestes soient souvent contraints de recourir aux crédits à la consommation pour boucler leur budget, en n’hésitant pas à s’endetter sur plusieurs années.
Parmi les principales difficultés rencontrées par ces foyers, on note notamment le poids des charges fixes (loyer, électricité, assurance…), la hausse du coût de l’énergie et des produits alimentaires ou encore l’accès aux services publics et aux soins.
Comment améliorer la situation de ces familles ?
Face à cette réalité alarmante, différents acteurs réclament des mesures en faveur des familles modestes. Certains préconisent la création d’un salaire minimum européen, d’un revenu universel ou encore d’une allocation logement pour tous.
D’autres appellent à une meilleure reconnaissance du travail des aidants familiaux, ainsi qu’à un accompagnement plus soutenu dans l’accès aux droits et au logement. De même, il est essentiel de mettre en place des dispositifs de formation et de reconversion professionnelle adaptés à ces publics afin de leur permettre d’accéder à des emplois mieux rémunérés, tout en tenant compte de leurs contraintes familiales et personnelles.
Enfin, il convient de repenser notre modèle économique et social pour offrir à chacun la possibilité de vivre dignement de son travail. Cela passe par une taxation plus juste et solidaire, un partage équitable des richesses et une transition écologique qui n’oublie pas les plus vulnérables. Tant que ces changements ne seront pas mis en œuvre, de nombreuses familles comme celle de Patrick continueront de vivre dans la précarité et la difficulté sociale.