Le Conseil d’État somme le gouvernement français d’instaurer le contrôle technique pour les deux-roues motorisés.

La France ne peut plus échapper au contrôle technique des deux-roues. Le Conseil d’État a sommé le gouvernement de l’instaurer d’ici 2 mois maximum. Depuis 2 ans, la France rechigne à mettre en place cette obligation européenne, confrontée à la colère des motards et la pression des associations environnementales. Pour accélérer les choses, le Conseil d’État est intervenu le 1er juin afin de donner au gouvernement un délai de deux mois pour instaurer le contrôle technique des deux-roues.
Motivations derrière l’introduction du contrôle technique pour les deux-roues motorisés
Réduction de la mortalité routière et protection de l’environnement
L’une des principales motivations derrière la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues motorisés est la réduction de la mortalité routière. Selon l’association Ras Le Scoot, il y a urgence à mettre en place une mesure qui réduira la mortalité routière, protègera l’environnement et limitera les nuisances. En effet, selon plusieurs études, les deux-roues sont impliqués dans un nombre important d’accidents de la route, souvent mortels. Le contrôle technique permettrait donc de s’assurer que les véhicules sont en bon état et respectent les normes de sécurité.
Respect des obligations européennes
Le contrĂ´le technique des deux-roues motorisĂ©s est une obligation europĂ©enne instaurĂ©e par la Commission de Bruxelles dès 2014, qui devait Ăªtre appliquĂ©e Ă partir de janvier 2022 pour les deux-roues de plus de 125 cm3 dans tous les pays de l’UE. La France a cependant tardĂ© Ă mettre en place cette mesure, provoquant ainsi la rĂ©action du Conseil d’État.
Les détails du contrôle technique des deux-roues restent encore flous
Malgré la décision du Conseil d’État, la date précise de l’instauration de ce contrôle technique et les modalités de son application restent encore incertaines. Néanmoins, il est probable que le contrôle sera réservé aux deux-roues de plus de 125 cm3, conformément aux exigences européennes.
La colère des motards face à cette mesure
Depuis l’annonce de l’instauration du contrôle technique pour les deux-roues motorisés, la colère des motards ne cesse de monter. En effet, nombreux sont ceux qui considèrent cette mesure comme inutile et coûteuse, voire contraignante pour les usagers. Certains craignent également que le contrôle technique ne soit étendu à d’autres types de véhicules, tels que les scooters ou les cyclomoteurs.
Le gouvernement tente de rassurer les motards
Face Ă cette colère, le gouvernement a tentĂ© de rassurer les motards en expliquant que la mise en place du contrĂ´le technique des deux-roues motorisĂ©s serait encadrĂ©e et progressive. De plus, certaines exceptions pourraient Ăªtre prĂ©vues pour les vĂ©hicules anciens ou de collection.
Quel impact sur les professionnels du secteur ?
L’instauration du contrĂ´le technique pour les deux-roues motorisĂ©s est Ă©galement susceptible d’avoir un impact sur les professionnels du secteur. En effet, cette mesure pourrait gĂ©nĂ©rer une hausse de la demande en matière de rĂ©parations et de maintenance, ainsi qu’un besoin accru de centres de contrĂ´le technique adaptĂ©s aux spĂ©cificitĂ©s des deux-roues. En conclusion, malgrĂ© les rĂ©ticences de certains et la colère des motards, l’instauration du contrĂ´le technique des deux-roues motorisĂ©s semble dĂ©sormais inĂ©luctable. Cette mesure rĂ©pond Ă la fois Ă des objectifs de sĂ©curitĂ© routière et d’environnement, ainsi qu’à des obligations europĂ©ennes qui tardaient Ă Ăªtre appliquĂ©es en France. Reste Ă voir comment cette obligation sera concrètement mise en Å“uvre et quelle sera son incidence sur les usagers et les professionnels du secteur.