Le secteur bancaire français est-il à l’abri des conséquences désastreuses de la faillite de la Silicon Valley Bank ?

La faillite de la Silicon Valley Bank, une banque spécialisée dans le financement des start-up, a fait craindre une propagation de l’impact sur le secteur bancaire français.

Pourtant, les autorités ont rapidement réagi et les banques françaises ne semblent pas s’inquiéter de l’effet domino. Pourquoi cette faillite ne paraît-elle pas menacer le secteur bancaire français ?

Une réaction rapide des autorités françaises pour éviter la propagation de la faillite de la Silicon Valley Bank

La Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont été très vigilantes ces dernières années sur le secteur bancaire, en particulier sur les banques spécialisées dans le financement des start-up. Les autorités ont ainsi imposé des règles plus strictes pour garantir la solidité financière de ces établissements. Cela a permis de détecter rapidement les difficultés de la Silicon Valley Bank, qui ont conduit à sa faillite, mais qui n’ont pas eu d’impact sur le reste du secteur bancaire français.

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La spécialisation de la SVB explique pourquoi le secteur bancaire français ne craint pas de contagion

La Silicon Valley Bank était une banque spécialisée dans le financement des start-up, elle ne représentait qu’une petite partie du marché bancaire français. Les banques françaises sont majoritairement généralistes et diversifiées, elles ont donc moins de risque de subir les effets d’une faillite dans un domaine spécifique. De plus, la SVB avait une clientèle spécifique, composée principalement de start-up étrangères implantées en France, ce qui limite encore davantage les risques de propagation.

La solidité financière des banques françaises est un atout pour faire face à une situation de crise

Les banques françaises ont traversé la crise financière de 2008 sans trop de dommages, grâce à leur structure solide et diversifiée. Depuis, elles ont renforcé leur bilan et leur solidité financière, et se sont adaptées aux nouvelles règles imposées par les autorités. Les banques françaises ont ainsi suivi les recommandations de l’ACPR pour renforcer leur capacité à faire face à des situations de stress financier, comme une faillite d’une banque spécialisée.

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Les règles strictes imposées aux banques limitent les risques de propagation d’une faillite bancaire

La crise financière de 2008 a conduit les autorités à imposer de nouvelles règles aux banques pour renforcer leur solidité financière et leur capacité à faire face à des situations de crise. Les banques ont ainsi dû renforcer leur fonds propres, leur liquidité et leur compétence à évaluer les risques. Les règles sont aujourd’hui plus strictes qu’en 2008, ce qui limite les risques de propagation d’une faillite bancaire.