Alors que beaucoup d’entre nous se plaignent d’avoir “trop de travail”, un conducteur de train peste d’être payé “à ne rien faire”.
Étant un conducteur de réserve à la SNCF, ce dernier ne demande qu’à travailler. Nous faisons le point sur le témoignage de cet employé.
Un salarié qui n’attend que de travailler
Le conducteur de train entre Paris et la Normandie a témoigné : le choix de devenir un conducteur de réserve fait suite à son désir d’être affecté non pas sur un seul trajet, mais sur plusieurs. Un choix qui ne lui a pas été très bénéfique, car à cause de ça, il se plaint de n’avoir rien à faire pendant ses heures de travail. À titre d’information, un conducteur de réserve a pour rôle de servir de remplaçant à un titulaire, dans le cas où ce titulaire est malade ou absent.
Ce conducteur est réellement mécontent. Il a révélé avoir été payé 16 jours à ne rien faire, et cela, depuis le 1er septembre 2022. Il regrette “trois semaines de paye sans avoir travaillé”. De plus, cette improductivité est “à la charge de la SNCF, mais aussi du contribuable normand”. Pour lui, c’est totalement injuste, car il est “devenu conducteur à la SNCF pour conduire, servir et apprendre”, a-t-il confié. “Pas pour végéter en réserve”, continue-t-il.
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Une demande de mutation sans réponse
Le conducteur raconte qu’il ne supporte plus d’être “payé à regarder des vidéos à la gare Saint-Lazare”, cela parce qu’on ne lui confie pas de train à conduire. Face à la situation, il a indiqué avoir effectué une demande de mutation à la gare du Nord pour rejoindre les lignes Hauts-de-France. Malheureusement, il n’a pas obtenu de réponse. Pourtant, le salarié n’attend que ça, de conduire et de travailler, car il n’en peu plus de vivre dans cette situation.
Le conducteur de train de réserve de la SNCF poursuit : “Depuis 2018, j’aurais dû compter le nombre de réserves fictives pour lesquelles j’ai été commandé pour me tourner les pouces pendant sept heures”. Ces affirmations témoignent de sa colère.
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Le syndrome de bore-out
Beaucoup de personnes se plaignent du burn-out, à cause de la surcharge de travail. Le conducteur de train, lui, confie souffrir de bore-out. On entend beaucoup moins souvent parler de ce terme. C’est un terme venant de l’anglais “bored out” qui signifie “s’ennuyer”. Ce phénomène touche très peu de personnes en France, soit environ 6 % des salariés. Généralement vécu comme un tabou, il est pourtant à l’origine d’une grande souffrance, tel est le cas du conducteur de réserve de la SNCF.
D’après son témoignage auprès d’Actu.fr, il ne souhaite pas pointer du doigt l’entreprise pour laquelle il travaille. Selon ses dires, il veut seulement tirer la sonnette d’alarme sur les dysfonctionnements au sein de la SNCF.
Selon ce conducteur, le mieux serait d’élargir les zones d’intervention des conducteurs de réserve. Certes, il n’est pas le seul à se plaindre, car ils sont nombreux à être “remplaçants” sur les lignes Paris-Normandie.