Nous vivons actuellement dans une époque où tout se dématérialise. Serait-il également la fin pour le permis de conduire physique ?
Dans cette lancée, la Commission européenne a émis, ce 1er mars, une proposition de mettre en place un permis de conduire numérique, reconnu partout au sein de l’Union européenne. Il y a quelques mois, la fin du ticket de caisse a été annoncée, un changement prévu pour le 1er avril 2023. Nous vous disons tout concernant le permis de conduire à travers les lignes qui suivent.
Une proposition de la Commission européenne
Si la mise en place du permis de conduire numérique devient effective, cela sera une grande première dans le monde. Le permis de conduire numérique aura plusieurs avantages. D’après le communiqué publié par l’exécutif européen, beaucoup de procédures seront facilitées. Certes, il sera bien plus simple de remplacer, de renouveler ou d’échanger un permis de conduire, car il sera possible d’effectuer toutes les procédures en ligne.
La Commission européenne mentionne également la facilité pour les citoyens de pays tiers, ayant des normes de sécurité routière similaires, d’échanger leur permis de conduire contre un permis de conduire de l’Union européenne.
Le permis de conduire numérique sera accessible depuis un téléphone mobile. Il sera valable dans les 27 États membres de l’UE. L’exécutif européen propose un délai de 18 mois à partir de l’adoption de la directive pour régler les détails techniques. De plus, il est à noter qu’il y a encore des exigences minimales à fixer pour permettre l’interopérabilité, la sécurité ainsi que l’essai des applications de permis de conduire sur smartphone.
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Des objectifs ambitieux
La Commission européenne s’est fixée comme objectif de réduire à zéro le nombre de morts et de blessés graves sur les routes. C’est un objectif plutôt ambitieux qui devrait être réalisé d’ici 2050. Vers 2030, le but serait de réduire de moitié le nombre de mots et de blessés graves. Pour pouvoir atteindre ces objectifs, l’exécutif européen souhaite appliquer une nouvelle mesure à destination des nouveaux conducteurs : la tolérance zéro pour l’alcool au volant, pour les jeunes conducteurs disposant d’un permis de conduire de moins de 2 ans.
La Commission européenne veut également renforcer les contrôles et la répression. Avec le permis de conduire numérique, les autorités auront facilement accès au dossier de chaque conducteur, qu’importe son pays européen d’origine, et ainsi connaître les infractions de ce dernier.
D’autres propositions intéressantes
L’exécutif européen souhaite que les jeunes puissent apprendre à conduire plus tôt. En effet, les jeunes pourront apprendre à conduire et passer le permis dès l’âge de 17 ans. Ils pourront ensuite prendre le volant en toute autonomie dès leurs 18 ans.
Il existe par ailleurs des propositions concernant les examens du permis de conduire. Les examens renforceront les contrôles de connaissance sur le respect des usagers vulnérables de la route : à titre d’exemple, les piétons et les cyclistes. Ils renforceront ainsi la maîtrise de l’utilisation des systèmes d’aide à la conduite, ainsi que la pratique de l’écoconduite.
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Le permis de conduire physique cessera-t-il d’exister ?
Avant de pouvoir mettre en application le permis de conduire numérique, il y a encore différents textes législatifs qui devront être négociés par le Parlement européen et le Conseil. Cela signifie-t-il la fin du permis de conduire physique ? La réponse est non. Effectivement, les conducteurs européens auront la possibilité de conserver un permis de conduire physique. Cependant, la Commission propose de délivrer par défaut les permis de conduire numériques, 4 ans après la date d’adoption de la directive.
