Depuis quelques années, on constate que la production de viande bovine française diminue petit à petit. Le nombre d’animaux dans les élevages commence à faiblir de plus en plus, et le secrétaire général de la FNB commence à s’alarmer. Jeudi dernier, il met en avant sa constatation sur l’élevage bovin en France.
Une importation conséquente de la viande bovine à consommer par les résidents
Depuis l’année 2016, on constate une perte de 837 000 vaches en France, incluant à la fois les vaches laitières et les vaches allaitantes. Parmi cela, on compte 494 000 vaches allaitantes, celles qui sont destinées à la viande. Ainsi, même si la consommation de viandes des Français reste stable, la pénurie de viande bovine est tout de même en vue, et se perçoit à grande échelle.
Ainsi, pour alimenter le marché bovin national, les industries sont contraintes de se tourner vers l’importation. Selon les estimations, plus d’un quart de la viande utilisée par les usines est importé. Cela constitue une statistique vraiment exorbitante. Pourtant, avant cette situation, l’importation s’élevait à moins de 20 % dans la plupart des secteurs. D’ailleurs, en seulement une année, l’importation de viande a connu une hausse de 15,3 %, selon les chiffres de septembre 2022.
Face à cela, il va sans dire que la situation ne risque pas de s’améliorer. Les industriels continuent d’importer, par peur de manquer de matières premières pour leur production. Par ailleurs, cela pourrait fortement nuire à l’économie du pays, si les mesures ne sont pas prises dans les meilleurs délais.
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Les causes de cette pénurie de la viande bovine française
Pourquoi constate-t-on une telle situation alarmante pour la viande bovine française ? Il y a de nombreux facteurs qui ont contribué à cela depuis maintenant quelques années.
Tout d’abord, il y a la crise de vocation qui atteint le secteur de l’élevage. C’est notamment la principale cause de la mauvaise situation, selon le FNB. Le métier est devenu peu attractif, surtout pour les jeunes. De cette manière, il est assez difficile pour les seniors restants de tenir le rythme, tout en suivant la cadence de l’évolution.
Par ailleurs, suite à cette crise de la vocation, les départs à la retraite sont contraignants. Il n’y a pas de remplaçants pour les postes vacants, et les travaux s’intensifient alors. C’est ce qui cause la perte conséquente des animaux de l’élevage, par manque de personnel.
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Ensuite, il faut aussi savoir que c’est un domaine qui ne rémunère pas vraiment. C’est ce qui le rend moins attractif, surtout pour les jeunes. C’est dû au fait que l’importation commence à prendre le dessus. Et la production nationale ne suffit plus à alimenter le marché.
Et enfin, la crise climatique ne joue pas en la faveur des éleveurs. En plus du manque de main-d’œuvre, il faut aussi faire face aux intempéries qui tuent peu à peu les bêtes négligées. Il faut envisager plusieurs semaines d’arrêts d’activités lorsque les aléas climatiques empêchent la production.