Il était une fois une génération dorée, celle de nos parents et grands-parents qui, après avoir traversé guerres et crises, avait enfin acquis le droit de profiter paisiblement de la retraite.
Oui mais voilà, les temps ont changé… Aujourd’hui, tous les privilèges semblent se concentrer du côté des jeunes, incapables de vivre sans leurs smartphones et autres gadgets futiles, alors que les aînés sont désormais condamnés à tirer des plans sur la comète pour sauver leur fin de vie.
Maison de retraite : entre club de vacances et prison dorée
N’y allons pas par quatre chemins, pour nombre de retraités, cette protection sociale tant espérée n’est rien d’autre qu’un écran de fumée. Après les quelques années de repos bien mérité, c’est le grand saut dans l’inconnu : la maison de retraite devient alors pour beaucoup synonyme de déception, voire de prison dorée.
Le moindre instant de liberté y est jalousement gardé par des infirmiers redoublant de zèle pour « préserver » leurs pensionnaires d’un monde extérieur jugé dangereux. Sans parler des tarifs prohibitifs pratiqués par certains établissements, dont la priorité semble être plus de renflouer leurs caisses que d’offrir un cadre de vie décent à leurs résidents.
Mais bon, quand on a élevé des enfants dont le souci majeur est de savoir s’ils auront assez de j’aime sur leur dernier selfie…
Les médecins : ces pilleurs d’héritage
Et ce n’est pas tout ! Prince ou chevalier blanc au pays du business médical, la présence du médecin reste pour beaucoup une véritable épine dans le pied. Au-delà des honoraires parfois indécents exigés par certains praticiens, notamment pour les spécialistes dernièrement interdits en maison de retraite (qui demande pourquoi), il est courant d’entendre certaines langues parler de pilleurs d’héritage.
Et oui, dans notre monde où tout se monnaye et se consomme, l’humanisme et la vocation cèdent bien souvent la place à une cupidité sans borne. Pour preuve, l’affaire très médiatisée d’un gériatre condamné récemment pour abus de faiblesse sur une nonagénaire, qu’il avait lui-même placée sous tutelle après l’avoir séduite par ses charmes patelins et son stéthoscope en or massif.
Emplois précaires : les retraités en PLS !
Mais trêve de sarcasmes car être retraité aujourd’hui signifie pour concocter un avenir incertain : aller de l’avant et ne plus regarder en arrière. Voici donc comment nos aînés entendent désormais survivre, quitte à retourner dans le vif du sujet : le travail.
Il faut dire qu’avec la retraite par capitalisation, les revalorisations discrètes, l’âge légal toujours reporté, notre système néolibéral est réputé pour sa générosité à l’égard des plus faibles. Parmi les métiers les plus plébiscités par cette nouvelle génération d’actifs imposée : hôtesse de caisse, chauffeur VTC ou encore animateur dans les clubs de vacances (pour tous ces parents qui n’attendent que ça : se débarrasser de leurs mioches turbulents et égoïstes).
En fin de compte, tout porte à croire que les retraités vont devoir continuer à compter sur eux-mêmes pour survivre à un avenir bien sombre. Entre un système à bout de souffle et une solidarité familiale en nette régression, il leur faudra désormais cultiver l’art de la débrouille s’ils veulent conserver leur dignité et se sortir de ce périlleux guêpier.