Le mardi 10 janvier, la première ministre, Elisabeth Borne, a présenté les grandes lignes de la future réforme des retraites.
Le projet de réforme des retraites prévoit d’augmenter la pension minimum à 1 200 €. Devant être effective au 1er septembre 2023, le projet de loi sera présenté au conseil des ministres le 23 janvier 2023. Découvrez les points importants concernant cette nouvelle réforme dans le présent article.
Une pension de 85 % du Smic net pour la réforme des retraites
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue ce mardi, la Première ministre avait annoncé que les personnes partant à la retraite à compter du 1er septembre 2023 auront leur pension minimale augmentée de 100 € par mois.
À part cela, tous les salariés concernés par de petites retraites profiteront d’une pension minimale équivalente à 85 % du Smic net, ce qui vaut près de 1 200 €. Rappelons que cette pension valait initialement 75 % du Smic.
À titre d’information, la Première ministre avait indiqué un montant de 1 200 € dans son discours. Mais en réalité, la pension vaut légèrement moins. Comme indiqué dans le dossier de presse, la pension aura un montant égal à 85 % du Smic net actuel. Le Smic actuel étant de 1 353 €, 85 % de ce montant donne un peu plus de 1 150 €. Cependant, le ministère du Travail a expliqué que l’objectif de 1 200 € sera bien atteint d’ici l’été 2023.
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Une possibilité de progression de ce minimum avec l’inflation
La pension minimale à 85 % s’obtient à partir du Smic net. Pourtant, en fonction de la hausse des prix, le Smic est automatiquement revalorisé. De ce fait, la pension minimale progressera effectivement suivant l’inflation lors des prochaines années.
Les retraités concernés par cette réforme
Les anciens et nouveaux retraités
Le mardi 3 janvier 2023 sur Franceinfo, la Première ministre avait déjà parlé de cette réforme. À la base, la promesse d’une retraite minimale à 1 200 € ne concernait que les nouveaux retraités. Mais compte tenu du mécontentement de certains syndicats, mais aussi à titre de geste politique envers les républicains, Elisabeth Borne a déclaré lors de la conférence de presse du mardi 10 janvier 2023 que : “les retraités actuels, en plus des nouveaux retraités, seront bel et bien concernés par cette réforme”.
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Les retraités justifiant d’une “carrière complète”
Il y a certaines conditions pour bénéficier de cette pension minimale à 1 200 euros, notamment celle de justifier d’une “carrière complète”. En d’autres termes, avoir atteint l’âge du taux plein, à différencier de l’âge légal. Pour y voir plus clair, ci-après un tableau descriptif du nombre de trimestres requis à ce jour pour une retraite à taux plein :
Année de naissance | Nombre de trimestres nécessaire |
1955 à 1957 | 166 trimestres, l’équivalent de 41 ans et 6 mois |
1958 à 1960 | 167 trimestres, l’équivalent de 41 ans et 9 mois |
1961 à 1963 | 168 trimestres, l’équivalent de 42 ans |
1964 à 1966 | 169 trimestres, l’équivalent de 42 ans et 3 mois |
1967 à 1969 | 170 trimestres, l’équivalent de 42 ans et 6 mois |
1970 à 1972 | 171 trimestres, l’équivalent de 42 ans et 9 mois |
1973 ou après | 172 trimestres, l’équivalent de 43 ans |
Quelques précisions sur la réforme des retraites
Le montant minimum de 1 200 € concerne la pension de base, ajouté à cela les régimes complémentaires.
Par ailleurs, la pension minimale de 1 200 € s’entend en brut. En effet, le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt affirme qu’à ce montant de 1 200 € sera soustrait la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).