Le pouvoir d’achat désigne la quantité de biens et services qu’un revenu permet d’acquérir.
L’évolution du pouvoir d’achat correspond donc à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et celle des prix. Si l’augmentation des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. L’INSEE utilise l’indice des prix à la consommation pour estimer la variation du niveau général des prix des biens et services consommés par les ménages entre deux périodes données.
Mesures gouvernementales pour soutenir le pouvoir d’achat
Pour aider les citoyens français à faire face à cette situation, le gouvernement a annoncé la revalorisation anticipée de certaines aides, spécialement l’aide personnalisée au logement (APL), les prestations sociales et les minima sociaux accordés par la CAF, ainsi que certaines pensions.
Pour l’aide personnalisée au logement, cette revalorisation est de l’ordre de 3,5 % par rapport à 4 % pour les prestations familiales. Environ 12,9 millions de ménages ont bénéficié de ces augmentations, avec une hausse moyenne des revenus de 160 € pour l’année 2022. Comme le confirme l’INSEE, cette mesure de revalorisation anticipée est assimilable à un versement exceptionnel d’aide ponctuelle.
À lire aussi : Allocation carburant 2024 : vous êtes peut-être bénéficiaire sans le savoir
Inflation et ses impacts sur les citoyens français
L’augmentation des prix correspond à l’inflation, qui mesure la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. Il y a deux choses à retenir du contexte actuel : l’inflation, qui a atteint des niveaux inédits depuis les années 1980 en 2022, et l’hétérogénéité dans ses impacts sur les citoyens français, souligne Raul Sampognaro, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques).
Baisse du pouvoir d’achat en 2023
Selon un article publié dans le journal économique Les Echos, sur la base de l’analyse de l’OFCE, la baisse du pouvoir d’achat des citoyens français devrait osciller entre 1,2 % et 2 % d’ici fin 2023 par rapport à fin 2021. Cette baisse aurait été bien plus importante sans les aides de l’État, notamment les subventions énergétiques qui ont davantage protégé les personnes disposant de revenus plus modestes.
D’après les économistes Pierre Madec, Mathieu Plane et Raoul Sampognaro dans la note de l’OFCE, ce ralentissement aurait été encore plus fort sans l’aide gouvernementale. La baisse du pouvoir d’achat sur deux ans aurait pu atteindre jusqu’à 5 % dans les scénarios les plus pessimistes.