Nous avons souvent l’image d’une retraite paisible et agréable, avec des seniors profitant de leur temps libre pour se détendre et profiter de la vie.
Cependant, cette réalité est loin d’être celle de tous les retraités. En effet, des millions d’entre eux vivent dans la pauvreté et connaissent de grandes difficultés financières.
Alors, pourquoi cette situation semble-t-elle être un problème de plus en plus répandu ? Voici quelques éléments de réponse à cette question.
Le mythe de la retraite dorée en question
Force est de constater que la retraite dorée tant vantée n’est une réalité que pour une minorité de privilégiés. Il est donc temps de déconstruire ce mythe et d’affronter la réalité en face : « la précarité et la pauvreté touchent gravement les seniors« .
Cette situation risque de s’aggraver avec l’évolution démographique et les défis auxquels nos sociétés occidentales devront faire face dans les années à venir.
Un système de retraite déficient
Tout d’abord, il faut reconnaître que le système de retraite en France, comme dans de nombreux pays, n’est pas sans failles. Les pensions versées aux retraités sont souvent insuffisantes pour subvenir à leurs besoins, notamment en raison du vieillissement de la population et du déséquilibre entre le nombre de personnes actives et le nombre de retraités.
Ainsi, si certains retraités sont aisés, une part importante d’entre eux perçoivent des pensions modestes voire très faibles et sont contraints de vivre dans la précarité.
Des inégalités grandissantes
Même si l’on tient compte des dispositifs de solidarité existants, il n’en demeure pas moins que les écarts de revenus entre les différents retraités s’accentuent. En effet, les personnes ayant eu une carrière professionnelle stable et bien rémunérée bénéficient de pensions plus élevées que celles qui ont connu des parcours hachés, avec peu d’années de cotisation, des emplois précaires ou mal rémunérés.
De même, les femmes sont souvent désavantagées du fait des inégalités salariales persistantes et des interruptions de carrière pour raisons familiales.
À ces difficultés s’ajoute le poids financier de la dépendance en cas de perte d’autonomie, que ce soit dû à l’âge, à une maladie ou à un handicap. Les aides sociales existantes, telles que l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), peuvent ne pas couvrir l’intégralité des frais engendrés par le maintien à domicile ou l’hébergement en établissement spécialisé.
Ainsi, certains retraités et leurs familles doivent faire face à des dépenses qu’ils peinent à financer, d’autant plus si leur pension est faible.
Un niveau de vie qui se dégrade avec les années
Autre facteur aggravant : le niveau de vie des retraités tend à se détériorer au fil du temps en raison de l’inflation et de l’augmentation des charges fixes, comme le logement, les soins médicaux ou encore les impôts locaux. L’absence de revalorisation des pensions peut alors entraîner des conséquences dramatiques sur le quotidien des seniors, qui doivent continuellement réduire leur budget.
Certes, des efforts ont été réalisés ces dernières années pour améliorer la situation des retraités les plus démunis et lutter contre la pauvreté chez les personnes âgées. Parmi ces mesures figurent la création de l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) ou la mise en place de dispositifs d’aide au logement spécifiques aux seniors. Toutefois, ces actions sont souvent jugées insuffisantes pour permettre à tous les retraités de vivre décemment.