Avant le retour du printemps et depuis plusieurs années, on constate une importante diminution du nombre d’oiseaux. À cette période, les oiseaux sont censés migrer vers le sud et remonter plus tard dans l’année. Mais, depuis un certain temps, on constate différents phénomènes anormaux : au début de l’hiver, les oiseaux sont en grande hausse, tandis qu’à la fin de cette période, ils disparaissent pour la plupart. Dans cet article, on vous explique tout sur ces changements migratoires, leurs raisons et les actions que vous pouvez effectuer pour aider les observatoires dans l’analyse de ces perturbations.
En hiver, c’est l’hécatombe d’oiseaux, ils ne migrent plus
Au début de l’hiver, les oiseaux sont beaucoup plus nombreux qu’il y a quelques années, avec une augmentation de plus de 80 % pour le chardonneret élégant par exemple. La fauvette à tête noire à quant à elle, enregistré une hausse de presque 60 % au cours des dix dernières années.
Une remarquable baisse migratoire
En réalité, les volatiles originaires des Pays nordiques ou des pays de l’Est, ne prennent plus la peine de descendre dans les pays du Sud. En effet, comme nos hivers sont de moins en moins froids, ils ne se rendent plus dans les campagnes et restent dans les jardins du nord de notre pays. C’est là qu’ils trouvent le plus de ressources alimentaires. Celles-ci sont souvent des insectes ou de la nourriture artificielle disposée sur des mangeoires chez les amoureux des oiseaux. On observe le même phénomène au Royaume-Uni, où de nombreuses espèces viennent passer l’hiver depuis la dernière décennie.
Changement de tendance en fin d’hiver
Toutefois, lorsque l’on arrive à la fin de cette saison, la tendance s’inverse radicalement. Ce qu’il se passe réellement, c’est que pendant la période migratoire hivernale, le comportement de ces animaux change suite à des interférences avec différents facteurs. Mais, une fois la fin de la saison, quand les comportements sont à nouveau normaux, on observe un important déclin des populations françaises de ces petites bêtes. Ces données sont très inquiétantes, et doivent nous inciter à changer notre mode de vie, et à remettre en question notre façon de cultiver pour préserver l’environnement qui nous entoure.
Faites attention à ces volatiles dans votre jardin
Des millions de données ont été collectées grâce à des citoyens et citoyennes qui prennent le temps de faire quelques observations. En 2012, seulement 3 000 jardins étaient observés, et 8 fois plus en 2022, avec environ 24 000 sur l’ensemble de la métropole. Ces données s’établissent sur des protocoles scientifiques rigoureux, auxquels vous pouvez participer. En réalisant cette enquête, vous vous rapprochez de la nature, et vous aidez considérablement les observatoires français dans leur analyse de la faune.