Avec l’inflation des coûts de l’immobilier et le taux d’emprunt trop élevé, les emprunteurs doivent s’endetter sur une plus longue durée.
De nombreux ménages, faute de moyen, font recours au crédit immobilier pour acquérir leur logement et devenir propriétaires. Cependant, au cours des dernières années, la situation d’emprunt semble de plus en plus catastrophique.
Une exigence plus élevée pour l’apport personnel
Pourquoi cet allongement de la durée au niveau de l’endettement des emprunteurs français ? De nombreux facteurs participent notamment à cette situation.
Tout d’abord, les banques exigent un apport personnel plus conséquent pour un crédit immobilier. En seulement 4 ans, on a constaté une hausse de plus de 43 %. Cela induit surtout à un apport personnel de plus de 7 mois de salaire pour les ceux qui ont un revenu de 3 fois le montant du SMIC. Pour les ménages gagnant au moins 5 fois la valeur du SMIC, l’allongement est percevable sur 1,5 mois.
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Dans cette foulée, on constate également que le prix de l’immobilier est à la hausse depuis quelque temps. Avec l’inflation du coût de la vie un peu partout dans le monde, l’immobilier n’en est pas moins épargné. L’allongement de la durée des endettements permet de réduire l’impact de cette augmentation conséquente.
Outre le fait d’amoindrir les coûts de la hausse de l’immobilier, l’allongement de la durée de l’endettement permet aussi de réduire les mensualités à payer. Ainsi, les ménages resteront toujours dans les conditions de la règle du 35 % de dettes sur leur revenu. Actuellement, on estime que la durée moyenne de l’endettement de l’emprunteur français avoisine les 21 ans. Alors que le délai maximum est de 25 ans.
Une pénalisation sur la capacité d’emprunt des ménages
Même si on peut penser que l’allongement de la durée de l’endettement est favorable pour les emprunteurs, ce n’en est pas le cas. Même si cette procédure réduit les mensualités à payer, elle augmente considérablement le prix de l’immobilier à payer. En comptant les intérêts sur le long terme, les ménages paient davantage que ce qu’ils ne devaient auparavant.
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C’est une situation qui pénalise nettement la capacité d’emprunt des ménages, surtout les plus modestes. En effet, en plus d’attendre plusieurs années avant de devenir propriétaire, ils doivent tout d’abord constituer un capital personnel pour réaliser l’emprunt. Comme les banques exigent beaucoup en matière d’apport personnel, ils doivent ainsi puiser dans leurs économies. Si la condition de l’apport personnel n’est pas remplie, les risques de refus du dossier de crédit sont très élevés. Le désagrément est palpable pour ceux qui veulent faire l’acquisition de leur premier logement.
Par ailleurs, les coûts totaux du crédit immobilier sur le long terme sont plus conséquents. En effet, même si les mensualités à payer baissent, ce n’est pas le cas pour le taux d’intérêt et la valeur d’achat de l’immobilier. Les coûts des opérations à faire et les commissions bancaires peuvent donc alourdir les charges de l’emprunt.