Succession et héritage : rédiger un testament ou non ? Quel est votre avis ?

La question de la succession et de l’hĂ©ritage est souvent source d’inquiĂ©tude et de questionnements pour beaucoup de personnes.

rédaction de testament

Que vous soyez mariĂ©, pacsĂ©, en concubinage ou cĂ©libataire, il est important de savoir comment protĂ©ger vos proches et organiser la transmission de vos biens. Observons les diffĂ©rents points Ă  prendre en compte pour dĂ©cider si la rĂ©daction d’un testament est nĂ©cessaire ou non.

L’impĂ´t sur les successions : une question cruciale

Tout d’abord, il est essentiel de se pencher sur la question des droits de succession. Dans certains cas, ces derniers peuvent Ăªtre limitĂ©s voire inexistants, ce qui facilite grandement la transmission du patrimoine. Cependant, cela dĂ©pend de votre lien de parentĂ© (mariĂ©, pacsĂ©, concubin, frère ou sÅ“ur, oncle ou tante) ainsi que du montant reçu par les hĂ©ritiers.

Il existe plusieurs types d’exonĂ©rations et d’abattements qui permettent de diminuer ou d’annuler les droits de succession Ă  payer. Par exemple, le conjoint survivant et le partenaire pacsĂ© sont totalement exonĂ©rĂ©s de droits de succession, tandis que les enfants bĂ©nĂ©ficient d’un abattement de 100 000 € chacun.

Attribution préférentielle : une solution intéressante pour certains biens

L’attribution prĂ©fĂ©rentielle est une possibilitĂ© offerte par la loi Ă  certains hĂ©ritiers, leur permettant de recevoir en prioritĂ© l’intĂ©gralitĂ© d’un bien qui serait difficile Ă  diviser. Cette solution peut Ăªtre intĂ©ressante pour des biens tels qu’une maison ou un terrain. Toutefois, il est important de noter que le bien n’est pas attribuĂ© gratuitement : sa valeur est dĂ©duite de la part de l’hĂ©ritier concernĂ©, qui devra verser une soulte aux autres hĂ©ritiers si sa part ne suffit pas Ă  les dĂ©dommager.

Il existe deux types d’attributions prĂ©fĂ©rentielles : celles qui sont de plein droit et celles qui sont accordĂ©es par un juge. Dans le premier cas, aucune personne ne peut contester cette attribution, tandis que dans le second cas, c’est au tribunal d’Ă©valuer la pertinence de cette demande.

La dĂ©volution successorale : connaĂ®tre l’ordre d’hĂ©ritage

La dĂ©volution successorale est une Ă©tape-clĂ© dans le processus de succession, puisqu’elle permet d’identifier les hĂ©ritiers du dĂ©funt ainsi que la quote-part de chacun. Il est donc important de bien connaĂ®tre l’ordre d’hĂ©ritage pour anticiper d’Ă©ventuels conflits entre les hĂ©ritiers ou pour protĂ©ger certains proches qui pourraient Ăªtre dĂ©savantagĂ©s.

Dans certains cas, il peut Ăªtre nĂ©cessaire de vendre un bien immobilier lors d’une dĂ©volution successorale afin de respecter les parts attribuĂ©es Ă  chaque hĂ©ritier. Cette Ă©tape doit Ăªtre bien organisĂ©e pour Ă©viter les litiges et garantir une vente dans les meilleures conditions possibles.

La protection du concubin : souscrire une assurance-vie

Si vous Ăªtes en concubinage, votre partenaire n’a aucun droit sur votre succession, et il est donc nĂ©cessaire d’organiser sa protection. RĂ©diger un testament en sa faveur risque d’entraĂ®ner des droits de succession très Ă©levĂ©s (60 %). La solution la plus adaptĂ©e consiste alors Ă  souscrire une assurance-vie pour votre concubin, afin qu’il reçoive un capital Ă  votre dĂ©cès.

Ce versement ne fera pas partie de votre succession et permettra ainsi d’Ă©viter les droits de succession prohibitifs. Toutefois, attention Ă  ne pas dĂ©signer votre concubin comme bĂ©nĂ©ficiaire de l’assurance-vie dans le but de dĂ©shĂ©riter vos enfants. Les primes versĂ©es sur ce contrat pourraient alors Ăªtre rĂ©intĂ©grĂ©es Ă  votre succession, avec des consĂ©quences fiscales importantes.