L’évolution des taux immobiliers constitue un sujet d’importance cruciale pour les personnes qui envisagent d’acquérir un bien immobilier ou qui ont déjà souscrit un prêt hypothécaire.
Ces taux jouent un rôle déterminant dans la détermination des mensualités et du coût global d’un prêt immobilier. Récemment, une nouvelle augmentation significative des taux immobiliers a été observée, entraînant des conséquences financières importantes pour de nombreux emprunteurs. Selon une récente étude, les ménages pourraient voir leurs mensualités augmenter jusqu’à 800 € par mois. Cette situation inquiétante remet en question la capacité de nombreux foyers à faire face à ces charges supplémentaires et pourrait avoir un impact significatif sur l’accès à la propriété.
Le taux d’usure : un seuil mensuellement révisé avec des conséquences financières considérables
Depuis le 1er février jusqu’à juillet, le taux d’usure subit des révisions mensuelles. En ce mois de mai, ce taux est fixé à 4,52 % pour les prêts les plus longs et à 4,33 % pour les prêts d’une durée de 10 à 20 ans. Représentant le taux maximal global auquel une banque peut accorder un prêt, le taux d’usure joue un rôle essentiel dans l’obtention d’un crédit immobilier.
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Une hausse continue des taux qui entrave l’accès au crédit
La hausse constante des taux pose de plus en plus de difficultés aux emprunteurs dans leur recherche d’un prêt immobilier. Selon les analyses de Pretto, un emprunteur doit désormais disposer d’un revenu mensuel supérieur d’environ 100 € par rapport au mois d’avril précédent, afin de pouvoir emprunter 300 000 € sur une période de 20 ans. Comparativement aux taux pratiqués en mai 2022, cette différence de revenu s’élève à environ 800 € mensuels pour un prêt de 300 000 euros, souligne le courtier.
Une chute significative des prêts immobiliers liée à la prudence des banques
Selon l’observatoire Crédit Logement CSA, le nombre de prêts accordés a chuté de 40,6 % sur une période d’un an, confirmant une tendance à la baisse pour les crédits immobiliers. Cette diminution drastique s’explique à la fois par les difficultés rencontrées par les emprunteurs et la prudence accrue des banques, qui se montrent réticentes à accorder des prêts dans un contexte de hausse des coûts de financement. Certaines banques ont même cessé leur production de crédit immobilier, indique Maël Bernier, courtier chez Meilleurtaux.
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Perspectives d’un regain d’activité à partir du troisième trimestre 2023
Pierre Chapon, co-fondateur du courtier Pretto, souligne que les volumes de crédits immobiliers restent faibles dans ce contexte. Cependant, ce dernier affirme que nos partenaires espèrent une reprise progressive à partir du troisième trimestre 2023. Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux, prévoit une offre plus abondante cet été et surtout en septembre, si les taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans se stabilisent et que le taux d’usure continue d’augmenter en juin et en juillet.