Dès le 1er avril, les habitudes des consommateurs vont changer avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle mesure qui met fin à l’impression automatique des tickets de caisse.
Cette initiative est présentée comme une réponse à la problématique du gaspillage, car 30 milliards de tickets sont imprimés chaque année. Cependant, plusieurs associations de consommateurs ont émis des réserves sur cette décision.
La fin de l’impression automatique du ticket de caisse
Désormais, les clients ne pourront plus recevoir un ticket de caisse papier automatiquement. Ces derniers devront le demander expressément au commerçant si besoin. En outre, les clients devront choisir de recevoir un ticket dématérialisé par SMS ou par e-mail.
Malgré cette initiative écologique, les associations de consommateurs ont souligné plusieurs risques pour le portefeuille des ménages. Tout d’abord, les tickets dématérialisés peuvent être facilement perdus ou ne pas être reçus en raison de problèmes techniques.
De plus, certains commerçants pourraient en profiter pour ne plus remettre de ticket du tout, ce qui compliquerait les retours ou les échanges de produits. Les consommateurs doivent donc rester vigilants face à cette nouvelle mesure et veiller à ce que leurs droits soient respectés.
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Les éventuelles erreurs en caisse
Les risques pour les consommateurs liés à l’arrêt de l’impression automatique des tickets de caisse ne sont pas à prendre à la légère. Parmi eux, le premier concerne les éventuelles erreurs en caisse, qui sont fréquentes. Les associations de consommateurs, au nombre de douze, ont publié un communiqué pour rappeler que le ticket de caisse est un outil permettant de vérifier l’exactitude du montant de la transaction.
Cette précaution est essentielle pour éviter des erreurs en caisse, telles que la non prise en compte d’une promotion. C’est en conséquence très important que les consommateurs continuent à avoir accès à ce document pour s’assurer que le prix facturé est bien celui qui avait été annoncé.
La fraude
Les associations de consommateurs tirent la sonnette d’alarme quant aux risques de fraude. Selon Matthieu Robin, chargé d’études à l’UFC-Que Choisir, « le commerçant a la possibilité de taper le montant à payer sur le terminal de paiement sans que le client ne puisse le vérifier« .
Dans ce cas, le ticket de caisse devient alors le seul moyen pour le client de s’assurer qu’il règle bien le montant qu’il doit au professionnel. Les associations invitent donc les consommateurs à être particulièrement vigilants lors de leurs paiements sans contact et à exiger systématiquement un ticket de caisse.
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Les difficultés de remboursement
Les associations de consommateurs soulignent aussi le fait qu’un autre piège pourrait survenir en cas d’absence de ticket de caisse : les difficultés pour se prévaloir des garanties légales ou commerciales, pour le remboursement en cas de rappel d’un produit alimentaire ou même pour procéder à l’échange d’un produit.
Selon Françoise Hebert-Winmart, juriste à l’Institut national de la consommation, « la preuve de l’achat et de sa date est essentielle à la mise en œuvre de la garantie légale de conformité, qui doit être invoquée dans les deux ans suivant la livraison du bien ».
En l’absence d’une carte de fidélité conservant l’historique des achats effectués, le client peut retrouver la trace du paiement dans les relevés de compte ou de demander au magasin d’effectuer des recherches. Toutefois, les magasins ne sont pas obligés d’effectuer ces recherches pour les clients. Pour éviter ces difficultés, les spécialistes recommandent aux consommateurs de demander systématiquement le ticket de caisse pour tous les achats qui pourraient nécessiter un échange ou l’application d’une garantie, et de le conserver soigneusement.